L’ostéopathie et l’allaitement maternel

Face aux nombreux bienfaits de l’allaitement maternel et à son impact sur la santé des femmes et des enfants, une question se pose : comment soutenir l’allaitement maternel en France, où sa pratique et sa durée représentent les plus faibles taux en Europe ? En effet, la part des nourrissons allaités s’élève à 66 % à la naissance et s’abaisse à 18 % au 6 mois de l’enfant.

Or, depuis 2001, l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’allaitement exclusif au sein pendant les six premiers mois de la vie et son maintien jusqu’à l’âge de deux ans au moins, en association avec une alimentation de complément adaptée.

Sur la base de ces recommandations, des pays comme la Norvège ont su faire évoluer leur politique en matière d’allaitement : le taux d’allaitement à la sortie de la maternité y était en 1970 de 20 % ; aujourd’hui 99 % de mères norvégiennes allaitent au moment de la sortie de la maternité et plus de 80 % le font encore lorsque leur bébé est âgé de 6 mois.

En France, face à cette réalité, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une intervention coordonnée de plusieurs professionnels de santé impliqués en périnatalité afin de favoriser la mise en œuvre de l’allaitement maternel et sa poursuite dans le temps.

Quelle est la place de l’ostéopathe dans le soutien à l’allaitement maternel ?

L’ostéopathie par des techniques spécifiques et adaptées permet de prendre en charge les difficultés pouvant survenir au cours de l’allaitement. Elle est ainsi indiquée dans la prise en charge des difficultés à prendre le sein, des problèmes de régurgitations et de coliques chez le nourrisson. Dans cette optique, l’ostéopathe procède, lors du premier temps de la consultation, à une recherche des facteurs susceptibles d’entraver le processus de succion-déglutition-respiration nasale chez le nourrisson puis il s’applique à libérer les zones responsables de ces déséquilibres.

Bonne ou mauvaise prise en main au sein, comment les reconnaître ?

On reconnaît une prise au sein correcte quand :

·     les lèvres du bébé sont retroussées et fermement appliquées au sein ;

·     le bébé émet des bruits de déglutition ;

·     la zone entre la tempe et l’oreille bouge en raison de la contraction des muscles temporaux et masséters ;

·     la zone entre le menton et le cou enfle et se creuse régulièrement signe d’une bonne déglutition ;

·     le sein est plus mou après la tétée ;

·     le bébé est détendu quand il tête.


Les signes d’une mauvaise prise au sein :

·     douleur pendant la tétée (il ne doit y avoir aucune friction entre la bouche et le sein de la mère qui ne doit pas être aspiré et repoussé) ;

·     compression du mamelon ;

·     forme asymétrique du mamelon lorsqu’il ressort de la bouche du bébé (en forme de bâton de rouge à lèvres neuf);

·     bruit de claquement de la langue pendant la tétée, signe que le bébé interrompt et rétablit la succion.



Pour toute question sur l’allaitement, vous pouvez vous rapprocher d’une consultante en lactation ou d’un groupe de soutien à l’allaitement maternel (Leache ligue, Solidarilait, Réseau Gardois de l’Allaitement). Vous pouvez aussi joindre votre ostéopathe Cassandre Doddoli, installée au 3 Rue des Cévennes, 30128 à Garons.